La « Culture de la précision » est un mindset si la pratique de la discipline n’est pas purement alimentaire #maslow, en informatique comme ailleurs.
Comme me l’a dit une élève de première année à l’IIM Digital School, d’une certaine manière lorsqu’on est au sommet de la pyramide, même avec un bâton on n’a pas envie parfois de toucher certaines infrastructures : Active Directory, réseaux, messagerie, virtualisation et cætera. Mais qui peut le plus, peut le moins ; n’oublions pas cela … et puis le client est roi paraît-il.
Cette culture de la précision reste souvent associée à un souci extrême du détail et de la rigueur.
Vous n’êtes pas à l’abri d’avoir des avantages en adoptant la culture de la précision.
C’est le cas dans de nombreux domaines, à l’instar de la science, la technologie, la médecine et d’autres secteurs nécessitant une exactitude et une fiabilité élevée (e.g. l’aéronautique).
Cependant, comme toute approche dans une discipline, il faut être conscient qu’elle comporte des parts de risques. Donc, elle est à bien doser.
Le paradoxe
Une culture axée sur la précision peut parfois conduire à un perfectionnisme excessif. Elle peut rendre les changements, les projets, les sujets et les décisions importants. Ce qui peut potentiellement engendrer de la peur et de l’incompréhension pour ceux qui sont adeptes du freestyle. Est-ce vraiment à limite du je-m’en-foutisme ?
La recherche constante de la perfection peut entraîner des coûts élevés et des délais prolongés. Cette situation peut ne pas être viable dans des environnements où l’efficacité et la rapidité sont cruciales. C’est limite paradoxale car la précision est un vrai levier de succès et de performance. Elle est signe d’efficacité et de rapidité par définition. Le plus tendu serait simplement la période charnière entre l’ère freestyle et celle de l’exactitude.
Freestyle versus précision
En mettant l’accent sur la précision, il ne faut pas négliger les approches novatrices et des idées disruptives qui apportent des avantages significatifs.
Les personnes travaillant dans cette culture de la précision peuvent ressentir une pression constante pour produire des résultats proches du parfait. Ceci qui peut entraîner du stress et éventuellement, un burnout pour être tendance j’en conclue en discutant avec mes homologues. Personnellement, j’ai un sacré doute quant au burnout …
Les vrais guerriers qui cherchent, analysent, testent, anticipent, participent, proposent et partagent (toujours en restant zens et pragmatiques).
La recherche continue de précision peut conduire également à une analyse permanente sans aboutir à des actions concrètes. Cela peut être contre-productif dans des situations où des décisions et actes rapides sont nécessaires. L’introduction de cette approche a donc son importance. Par conséquent, le quand, le comment et le pourquoi pèsent.
Une culture axée sur la précision, introduite brutalement, peut aussi parfois être source de résistance aux changements. Les personnes craignent assez souvent les nouvelles approches, l’inconnu. N’est-il pas que, je cite « … tout est changement, non pas pour ne plus être, mais pour devenir ce qui n’est pas encore … ».
Le gain
Avec une certaine hauteur de vue, la culture de la précision ne peut être que bénéfique dans de nombreux contextes. Cependant, il est important de trouver un équilibre avec l’objectif d’éviter les quelques risques associés. Ils peuvent être le perfectionnisme inutile, l’utopie, le stress, le surcoût et cætera.
L’adoption des pratiques agiles, encore une autre discipline barbare 🙂 et la reconnaissance de l’importance de l’innovation aident à atteindre lesdits objectifs. Elle donne la possibilité d’atténuer également les risques. Ainsi, évitons vraiment de freiner des quatre fers par défaut lorsqu’il s’agit de l’informatique.
La frappe chirurgicale est de mise en toute circonstance dans cette jeune discipline, qui – rappelons-le – relève à la fois de la technologie et de la science.
La culture de la précision vous permet de gagner en efficacité.
Synthèse
La culture de précision est toujours de mise !
Elle permet d’éviter maints désagréments d’une façon générale.
Exemples simples, si un environnement de qualification n’est pas représentatif vis-à-vis de l’environnement de production, à quoi ça sert ? En sus, si les deux ne respectent aucune norme (DNS, sécurité et autres), c’est pour quel objectif ?
Si l’on vous fournit une procédure dans un environnement auquel vous n’avez aucun accès (aucune habilitation), c’est dans quel véritable but ?
Dans l’informatique, une discipline que j’affectionne particulièrement, la culture de la précision a légitimement sa place. Cette spécialité, n’est pas la seule exception qui confirme la règle, j’en suis intimement convaincu. Même si « le diable se cache dans les détails », le tout se dompte très bien en étant précis.